GOUPILS

Printemps 2013 au hasard d’une séance de macrophotographie je tombais involontairement sur une fratrie de renards, j’attendais cela depuis longtemps et n’allait pas tarder à concevoir un affût à bonne distance pour observer les facéties des renardeaux au nombre de quatre et de leur mère très occupée. Les rejetons probablement déjà âgés de plus de deux mois, se montraient de plus en plus actifs dans la friche qui jouxtait la garrigue qui abritait le terrier familial, l’occasion de les photographier quotidiennement jusqu’à l’été émancipateur. Parmi les multiples centaines de clichés que j’ai pu faire de cette fratrie, et bien que sa mise au point soit imprécise, j’affectionne particulièrement l’image ci-dessous prise le jour de ma première rencontre avec l’un des renardeaux, je me souviens très précisément de ce moment aujourd’hui encore…

« Première rencontre »

L’année suivante c’était une autre fratrie qui prit place sous la garrigue protectrice, je comptais cinq renardeaux à la première observation toute aussi tardive que l’année précédente, les renardeaux étaient déjà nés depuis plusieurs semaines : Je réinstallai mon affût pour une nouvelle campagne photographique…

EPILOGUE

Durant l’hiver qui suivit la « seconde saison » je revins sur les lieux pour repérer la présence éventuelle de nouveaux renards…Un triste spectacle m’attendait : Le propriétaire de la friche avait fait raser la garrigue si chère aux renards et autres animaux qui y trouvait refuge. Un exemple frappant de l’impact humain sur l’environnement et pour moi, la fin d’un spot très prometteur…

« Avant »…
« Aprés »

L’été qui vint vit la construction de serres photovoltaïques, je plaçais un piège photographique en bordure du site pour constater que des renards étaient toujours-là, mais dans un univers désormais métallique, sans friche, sans garrigue…

Un environnement anéanti…